Ayons envie d’y croire

Ayons envie d’y croire 1024 683 kxiop

Nous sommes tous aujourd’hui en train de travailler sur la nécessaire adaptation de nos organisations pour traverser la crise. L’effort y est déjà important. Mais parallèlement, nous sommes probablement également nombreux à réfléchir déjà sur le jour d’après. Les sujets sont multiples et j’ai envie de croire qu’ils se segmenteront en deux grandes familles. Ceux évidemment liés à nos modèles opérationnels et ceux, plus profonds, liés à l’essence même de nos valeurs.

Une séquence à deux temps sur nos modèles opérationnels

Le premier consistera à gérer le retour à un régime normatif. Pour la majorité, où tout s’est presque arrêté (voyages, tourisme, retail, BTP, …) il faudra certainement y faire preuve de beaucoup d’agilité. La vitesse de la reprise sera difficile à prévoir, tout autant que le nouveau niveau d’activité. Rien n’indique que le normatif de demain correspondra à celui d’hier. Pour d’autres, où la situation se sera tendue pendant la crise (santé, grande distribution…), il s’agira presque de s’inscrire dans une logique de décroissance.

Dans un second temps, des questions plus stratégiques devront être instruites comme celle évidente de la refonte (ou pas) des schémas de fabrication et d’approvisionnement. Les stratégies d’expansion géographique & les organisations seront très certainement questionnées à cette occasion.

Mais ces sujets sont somme toute assez faciles à cerner. Ils poseront des questions de relocalisation et de remise en cause des coûts. La bonne nouvelle est que les expertises existent déjà. Cela ne devrait pas constituer une difficulté insurmontable.

Du coup, j’ai envie de croire à un autre mouvement, plus profond, qui remonte à l’essence même de nos valeurs. J’ai envie de croire que s’accélèrent les tendances vers des modèles dont la contribution sera plus positive.

Une accélération des tendances pour des modèles à contribution plus positive ?

Ce mouvement est déjà prôné par certains, il mérite probablement d’être précisé. A ce stade, on pourrait imaginer que la réflexion et l’action s’organisent autour de deux grands axes.

Le poids consenti à l’innovation et aux investissements de longs termes pourrait être le premier. L’enjeu de la décarbonisation devra bien évidemment y prendre une place prépondérante mais il pourra ne pas être le seul. La crise sanitaire nous rappelle que ce sujet doit aussi faire l’objet d’une attention particulière. Les sujets de crise majeurs devront donc être identifiés, les modes de financement et collaboration requestionnés. J’ai envie de croire que nous prendrons conscience qu’il n’est pas nécessaire d’être au pied du mur pour tenter de l’éviter.

Le poids donné à l’évolution de notre modèle social pourrait être le deuxième. La revalorisation des fonctions dont l’utilité éclate au grand jour devra évidemment être un sujet. Mais j’ai envie de croire que s’accéléreront aussi les initiatives liées aux conditions d’exercice des métiers. J’en veux pour preuve celles récentes d’un de nos clients leader dans le domaine du service qui, avant la crise, entreprenait déjà un véritable programme de transformation centré sur la redéfinition des attentes vis-à-vis de ses 2500 responsables d’unités de production, ainsi que sur l’amélioration du support à leur apporter. Une façon d’affirmer que les employés doivent d’abord être au centre des préoccupations parce que le service qu’ils délivrent aux clients est bien une priorité.

A propos de l’auteur

Pierre Rolland est un des associés du cabinet Kxiop. Pierre intervient tout particulièrement dans le secteur des services et sur des sujets de transformation.

Pierre dispose d’une double expérience en entreprise et dans le conseil.

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